Les personnalités qualifiées permettent individuellement et collectivement  Comité d’histoire de disposer de compétences et de connaissances dans les domaines suivants :
•    L’histoire en tant que champ disciplinaire académique (histoire, histoire des sciences, sciences studies), les compétences méthodologiques et l’érudition propres à cette discipline, et une expertise sur les objets qui concernent le périmètre d’activité du Comité ;
•    L’archivistique et la documentation, avec une expertise sur les archives écrites, orales et iconographiques, le patrimoine scientifique, les humanités numériques, la médiation et l’édition scientifiques, offrant au Comité des éclairages sur les matériaux et les ressources mobilisables pour faire avancer ses travaux ;
•    Les grands débats scientifiques, intellectuels ou sociétaux actuels, et notamment la question des rapports entre sciences et société, avec un intérêt particulier pour les problématiques et thématiques scientifiques les plus vives inscrites dans le périmètre INRAE : agriculture, alimentation, environnement, climat, santé globale, transitions...
•    L’expérimentation en laboratoire et/ou une expérience riche, diversifiée et réflexive sur les pratiques et les méthodes des biosciences, ainsi que sur les équipements et les infrastructures en matière de recherche expérimentale ;
•    L’organisation et la gouvernance, le fonctionnement et la culture interne, à divers niveaux de décision et d’activité des anciennes « maisons » Inra et Irstea, et également des institutions agissant dans les mêmes périmètres thématiques ;
•    Le contexte politique de la recherche scientifique (orientation, programmation, financement), ses institutions et leurs enjeux, en France et en Europe ;
•    La recherche agronomique (agriculture, alimentation, environnement) internationale, dans ses dimensions scientifique, institutionnelle et géopolitique ;
•     Les milieux et enjeux de la formation et de l’enseignement agricole, agronomique et spécialisé dans les champs concernés par l’activité du Comité ;
•    Les milieux à l’interface entre les secteurs économiques et sociaux et le secteur de la recherche (Chambres d’Agriculture, Instituts techniques…)

Alain Chatriot est professeur des universités, Centre d'histoire de Sciences Po, et poursuit des recherches sur l'histoire contemporaine de l'Etat, des institutions et des politiques économiques et sociales. Agrégé d'histoire, docteur de l'EHESS, il est habilité à diriger des recherches de Sciences Po. Il a été dix ans chargé de recherche au CNRS avant de rejoindre Sciences Po. Il a publié et codirigé plusieurs livres parmi lesquels : La démocratie sociale à la française. L’expérience du Conseil National Economique, 1924-1940, Paris, La Découverte, 2002 et Pierre Mendès France. Pour une République moderne, Paris, Armand Colin, 2015. Sur les questions agricoles, il a publié en 2016 La politique du blé. Crises et régulations d’un marché dans la France de l’entre-deux-guerres, Paris, IGPDE/CHEFF, 2016 et par ailleurs il a été associé au Comité d'histoire des offices agricoles et à celui de l'histoire de l’enseignement agricole. Il travaille actuellement sur les politiques de ravitaillement durant la Première Guerre mondiale.

Michèle Marin est professeure retraité du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. Titulaire d’un doctorat puis d’une Habilitation à diriger des recherches en génie des procédés alimentaires, elle a exercé une activité d’enseignant - chercheur pendant plus de 25 ans à AgroParisTech de 1982 à 2008. Pendant cette période riche de productions, expertises et collaborations scientifiques, elle a également développé des enseignements dans différentes grandes écoles parisiennes et à l’attention des professionnels de l’agroalimentaire. Dès 2005, j’ai participé à la création de l’ANR (Agence nationale de la recherche) où elle a animé le programme alimentation et nutrition humaine pendant trois années. Puis, après 3 années (2008-2011) auprès de la Présidente de l’INRA (Marion Guillou) en qualité de conseiller, elle a été nommée présidente du centre INRA de Toulouse et déléguée régionale de la région Midi-Pyrénées puis Occitanie, mission qu’elle a assurée jusqu’à fin 2019, date de son départ à la retraite.

Pascal Bergeret, ingénieur général des ponts, des eaux et de forêts et docteur en économie rurale (Montpellier, 1987) a débuté son parcours dans des postes de coopération internationale au Népal, Cameroun et Vietnam. En 1999 il rejoint le Groupe de recherche et d’échanges technologiques, une ONG de développement international où il est responsable du pôle agriculture et environnement. Il intègre la Direction générale de l’Enseignement et de la Recherche du ministère de l’Agriculture en 2006, où il occupe le poste de sous-directeur de l’innovation. En 2013, il est nommé directeur de l’Institut agronomique méditerranéen de Montpellier, un des quatre instituts du centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes, où il accomplira deux mandats successifs sur une durée totale de huit ans. Aujourd’hui, Pascal Bergeret est ingénieur général territorial chargé d’une mission transversale concernant l’international et l’adaptation au changement climatique à la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Occitanie. Il est basé à Montpellier.

Philippe Prévost, ingénieur général du génie rural, des eaux et forêts et docteur en didactique des sciences, est actuellement chargé des coopérations numériques et de la valorisation des connaissances au sein de l’Alliance Agreenium. Auparavant, son parcours l’a conduit à divers postes, d’enseignement, de recherche et de direction d’établissement. Par ailleurs, participant activement aux travaux de l’association française d’agronomie, il est le fondateur et l’organisateur des Entretiens du Pradel depuis 2000 (devenus Entretiens agronomiques Olivier de Serres), animateur du groupe « Capitalisation et transmission des savoirs agronomiques » et coordinateur éditorial du projet « Les mots de l’agronomie ».

Chantal Gascuel est directrice de recherche, jeune retraitée d’INRAE, titulaire d’un doctorat et d’une Habilitation à diriger les recherches en hydrologie. Chercheure à Rennes à l’UMR Sol Agro et hydroSystème, elle a travaillé sur les relations entre agriculture et qualité des eaux, les cycles biogéochimiques dans les paysages agricoles, à partir de démarches d’observation et de modélisation. Elle a dirigé cette unité durant 8 ans (2004-2011), a contribué à la fondation et l’animation de la fédération de recherche rennaise en environnement. Deux missions de longue durée ponctuent cette période, à Dakar (1991-92) et à Vancouver (2008). Elle a été directrice scientifique adjointe Environnement d’INRAE (2012-2021), en charge des domaines de la gestion durable des sols et des eaux, a contribué à l’animation relative à l’agroécologie et au changement climatique. Retraitée, elle poursuit une activité pour INRAE en tant que chargée de mission. Elle est vice-présidente du Haut-Conseil des infrastructures de recherche, et membre de la MRAe de Bretagne. Elle a co-publié plusieurs ouvrages, Sous les pavés la terre, Comment réconcilier agriculture et littoral, Agroécologie. Des recherches pour la transition des filières et des territoires.

Bernard Hubert est membre de l’Académie d’agriculture de France (section sciences humaines et sociales), Directeur de recherche émérite à l’INRAE et Directeur d’études à l’EHESS (où il enseigne sur la manière dont la notion de développement durable interpelle la recherche scientifique). Après dix années de recherche en écologie en Afrique de l’Ouest à l’ORSTOM (IRD aujourd’hui), il a rejoint l’INRA où il lui a été demandé de créer l’Unité d’Ecodéveloppement à Avignon en 1982 sur les systèmes pastoraux et sylvopastoraux en région méditerranéenne ; il a ensuite été le chef du département « Systèmes Agraires et Développement » puis Directeur scientifique de la direction scientifique « Société, Economie, Décision ». Il a été le Président d’Agropolis International, à Montpellier, de 2009 à 2017 et préside depuis 2010 la Commission pour la recherche agricole internationale (CRAI). Il est l’un des trois rédacteurs en chef de la revue Natures Sciences Sociétés, Associate Editor de la revue australienne The Rangeland Journal et il préside le Comité scientifique de la revue Cahiers Agricultures. Il a publié plus de 80 articles dans des revues scientifiques ainsi qu’une centaine de chapitres d’ouvrage et a édité (ou coédité) 30 ouvrages et dirigé 26 thèses de Doctorat.

Pierre Cornu est historien du temps présent, spécialiste des sciences et des techniques appliquées à l'agriculture, à l'alimentation et à l'environnement. Chercheur en détachement à Inrae, il est directeur de l'UMR Territoires à Clermont-Ferrand et historien référent du Comité d’histoire Inrae-Cirad. Formé à l’histoire économique et sociale des mondes ruraux, il a fait évoluer ses thématiques de recherche vers une approche interdisciplinaire et collaborative de l'histoire du temps présent, centrée sur ses enjeux environnementaux et la place des sciences et des techniques dans la pensée et la mise en œuvre des transitions à toutes les échelles. Ses recherches actuelles portent sur les relations entre sciences, action publique et enjeux environnementaux, dans une exploration diachronique du potentiel transformateur de l’agir scientifique et un travail de réflexion épistémologique sur la crise des temporalités qui caractérise notre temps présent. Il est notamment l’auteur, conjointement avec E. Valceschini et O. Maeght, d’une Histoire de l’Inra entre science et politique (Quae, 2018) et, sous sa signature, d’une étude d’épistémologie historique des approches systémiques du développement intitulée La systémique agraire à l’Inra. Histoire d’une dissidence (Quae 2021). Il est membre du comité de rédaction de Natures sciences sociétés.

Etienne Hainzelin est agronome et docteur en Sciences du végétal. Il s’est impliqué dans le débat international sur la transition agro-écologique dans les pays du sud. Directeur de la recherche et de la stratégie du Cirad puis conseiller du PDG, il a contribué au renouvellement des pratiques et des questions de recherche, en particulier pour ce qui concerne l’évaluation de l’impact des recherches sur le développement. Il est actuellement directeur de recherche émérite du Cirad.

Eric Malézieux, ingénieur agronome AgroParisTech (INA-PG, 81), titulaire d’un doctorat en agronomie (INA-PG 88) et d’une Habilitation à Diriger des Recherches (Université de Montpellier, 2001), a débuté sa carrière de chercheur tropicaliste en Côte d’Ivoire au Cirad. Il a ensuite exercé des fonctions d’animation scientifique auprès de la direction scientifique du Cirad (délégué scientifique Agronomie et Gestion de l’Environnement et des Ressources naturelles), a contribué à la création de l’UMR SYSTEM puis a été directeur de l’unité de recherche HortSys (Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de cultures horticoles) de 2008 à 2019.  Ses thèmes principaux de recherche et d’expertise portent sur l’agronomie des systèmes de culture tropicaux, avec un focus sur l’agroforesterie et l’horticulture. Ses travaux récents portent sur le développement de l’agronomie globale et les relations agriculture-alimentation. Il est basé à Montpellier.

Anne-Charlotte Dockès est ingénieure agro-économiste INA-PG et membre de l’Académie d’Agriculture de France. Elle dirige actuellement le département approches sociales et transfert de l’Institut de l’Élevage où elle a effectué l’essentiel de sa carrière après un bref passage dans la coopération internationale et à l’INRA. Ses principaux travaux, au sein de projets nationaux et européens portent sur les approches sociales et sociétales de l’élevage, les méthodes de conseil et d’accompagnement du changement, et sur l’animation de groupes multi-acteurs pour construire visions prospectives et projets d’innovations.

Florence Descamps est maître de conférences HDR en histoire contemporaine à l’École pratique des Hautes Études/PSL. Elle y assure un enseignement sur l’histoire orale et a récemment publié Archiver la mémoire aux Editions de l’EHESS, 2019. Elle travaille par ailleurs sur l’histoire de la réforme de l’État au XIXème-XXème siècle et plus particulièrement sur l’histoire du ministère des Finances au sein de l’appareil d’Etat. Dans ce domaine, elle a publié « Bercy. Empire ou constellation de principautés ? » (avec P. Bezes et S. Viallet-Thévenin), Pouvoirs, n° 168, janvier 2019, p. 9-28 ; Le moment RCB ou le rêve d’un gouvernement rationnel, aux éditions du CHEFF-IGPDE en 2021 (avec Philippe Bezes et Sébastien Kott) et « Une réforme structurelle au ministère des Finances en temps de crise : la partition de la direction de la Comptabilité publique et la direction du Budget en 1919 », in Sébastien Kott (dir.), « La Comptabilité publique » Revue française d’administration publique, n° 183, 2022, p. 707-722. Avec Laure Quennouëlle-Corre, elle s’intéresse à l’acclimatation du néo-libéralisme en France et a dirigé récemment un numéro spécial d’Histoire Economie Société « 1986-1988 Le moment libéral français ? » (n° 2, juin 2021).